Sunday, August 31, 2014

DROIT DE RÉPONSE AU PARISIEN

Mercredi 2 juillet, j'ai rendez-vous dans un café proche de la gare de l'Est pour être interviewé par Catherine Balle au sujet de "la Porte du Messie". La journaliste du Parisien concentre ses questions sur les révélations contenues dans le roman. Elle cherche à comprendre, à en savoir plus, à distinguer le réel de la fiction, le vrai du faux. Au fil de mes réponses, son stylo noircit des pages entières de son bloc-notes. Ébranlée par le caractère sulfureux de mes propos, elle pousse l'interview jusque dans la bibliographie listée en annexe et sur laquelle nous nous sommes appuyés, le théologien Guillaume Hervieux et moi pour préparer ce livre.
Au terme d'une heure d'interview, nous nous séparons. Catherine Balle prévoit très prochainement une diffusion de l'article qu'elle va rédiger à partir de cette conversation.
Sept semaines passent sans que l'article ne soit publié.  
Le lundi 18 août, Le Parisien décide enfin de le diffuser, mais en prenant soin de se couvrir pour ne pas offusquer une partie de son lectorat susceptible d'être heurté par le contenu de "La Porte du Messie"! Le journal joint en effet à l'article de Catherine Balle une antithèse à la thèse du roman. Le Parisien est allé la chercher auprès de Jacqueline Chabbi, une historienne de l'islam qui soutient la version officielle des fondamentalistes et qualifie le fond de "La Porte du Messie" de "totales élucubrations" et de 'balivernes". Insultant par là-même les dizaines de spécialistes, d'orientalistes, d'historiens, de linguistes, de codicologues, de philologues, de paléographes de renom cités dans la bibliographie de "La Porte du Messie" et dont les travaux ont permis d'approcher la vérité sur les origines du Coran ainsi que sur son rôle dans l'histoire. Non seulement Jacqueline Chabbi n'apporte aucune preuve contre "La Porte du Messie" (elle aurait du mal!) , mais elle se permet de nous attaquer, Guillaume Hervieux et moi.
Nous avons donc demandé au Parisien un droit de réponse.
Le journal nous l'a refusé, faisant fi de toute éthique et de toute déontologie.
Les lecteurs du Parisien resteront dans le flou sur ce sujet tabou que constitue l'islam au sein de la société française, malgré une actualité internationale brûlante qui confirme chaque jour ce qui est révélé dans "La Porte du Messie".
Mes lecteurs auront néanmoins accès à la réponse que Guillaume a souhaité adresser à Jacqueline Chabbi, expliquant, sans invective, pourquoi les thèses du roman ne sont ni des balivernes, ni des élucubrations.
Pour être clair, je reproduis d'abord ci-dessous l'article paru dans Le Parisien (ainsi que le lien internet) qui comporte les attaques de madame Chabbi.




 La Porte du Messie dans Le Parisien


Réponse de Guillaume Hervieux à madame Jacqueline Chabbi


Sur les origines chrétiennes du Coran.
Madame Chabbi affirme que « l’idée que l’islam est une secte dévoyée qui suit un faux prophète date du Moyen Age ». C’est complètement faux parce que cette polémique est beaucoup plus ancienne. Elle commence dès l’origine même de l’islam. Le Coran ainsi que la tradition islamique en gardent la trace. Dès le départ, c'est-à-dire au VIIe siècle, la plupart des tribus juives ne reconnaissent pas Mahomet comme un prophète et considèrent qu’il n’a rien inventé ni même rien apporté de nouveau par rapport à la Bible. Pire, Mahomet déformerait certains enseignements de la Bible. Ces tribus juives qui refusent de reconnaitre et de suivre Mahomet en payeront le prix fort puisqu’elles seront décimées par lui et ses premiers disciples.

Quant aux premiers extraits du Lectionnaire (« Coran » en arabe), ils sont effectivement inscrits sur la coupole du Rocher mais ils ne prouvent pas que Mahomet soit le successeur de Jésus. Par exemple, l’un d’entre eux est habituellement traduit ainsi : « Au nom de Dieu clément et miséricordieux, il n’y a pas de Dieu sauf lui seul, il n’a pas d’associé. A lui appartient la souveraineté et à lui la louange. Il fait vivre et mourir. Il est omnipotent. Muhammad, le serviteur de Dieu et son envoyé. » Le problème avec cette traduction, c’est qu’on occulte la fin de la phrase « Jésus, fils de Marie » qui est pourtant capitale.
Les traducteurs musulmans sont dans l’impasse parce qu’ils veulent à tout prix faire coller leur dogme à la réalité. Mais ça ne tient pas. La seule façon logique de traduire cette phrase est en réalité de traduire le mot « Muhammad » par le gérondif du verbe loué, non par un prénom. Et ça donne ; « Au nom de Dieu clément et miséricordieux, il n’y a pas de Dieu sauf lui seul, il n’a pas d’associé. A lui appartient la souveraineté et à lui la louange. Il fait vivre et mourir. Il est omnipotent. Soit loué son serviteur et envoyé Jésus, fils de Marie ». Cela change tout. Ainsi, Muhammad n’avait pas à l’époque de l’écriture de cette phrase sur le Dôme, le rôle que lui a attribué la tradition ultérieure. L’histoire nous apprend qu’à l’époque, le courant antitrinitaire était encore très puissant chez les chrétiens. Il n’y a rien d’étonnant alors d’attribuer cette phrase à des auteurs chrétiens antitrinitaires. Par ailleurs, dans le Coran, on parle d’un prophète, mais sans jamais citer son nom. On parle souvent de Jésus (issa) mais pas de Mahomet. On parle 3 fois de Muhammad, mais on a vu que certains spécialistes traduisent ce mot par le gérondif du verbe loué : « soit loué ». Une fois seulement, il est question de Ahmad. On sait aussi que la première biographie de Mahomet date d’au moins 150 ans après sa mort. Il est tout à fait envisageable que Mahomet ne fut qu’un chef de tribu parmi d’autres mais que pour les besoins de la stratégie de conquête organisée par les califes arabes, ces derniers en aient fait à posteriori un prophète, le prophète de l’islam.

Sur la question de la Mecque, madame Chabbi répond à côté de la question. Nous ne disons pas qu’elle n’a pas existé en Arabie, mais qu’elle n’était pas ce premier lieu saint de l’islam. Ce fut d’abord du côté de Jérusalem que les premiers « musulmans » se tournaient pour prier. Il existait à l’époque deux lieux qui s’appelaient la Mecque, un près de Jérusalem et un en Syrie. Mais très vite, pour des raisons de stratégie politico-religieuse, les califes ont compris qu’il fallait situer la source de l’islam en Arabie, et non ailleurs. Il fallait effacer les traces de la vraie origine de leur nouvelle religion.

Pareil pour les « grappes de raisins ». Madame Chabbi le reconnait elle-même, il y a énormément d’éléments bibliques dans le Coran. Et les raisins qui étaient ceux du paradis dans la Bible sont devenus ceux de la colère : promettre des vierges au combattant du jihad, n’est-ce pas folie ? Selon madame Chabbi, les traductions sur lesquelles reposent « La Porte du Messie » sortent les mots de leur contexte ». Au contraire, elles tiennent compte des recherches menées depuis 150 ans sur le sujet. On sait maintenant que le texte coranique n’est pas tombé du ciel, qu’il ne préexistait pas de toute éternité au ciel, qu’il n’a pas été dicté par un ange dans une langue, l’arabe, qui serait celle de Dieu. Le Coran, comme la Bible et le Nouveau Testament ne pas sont nés en dehors de l’histoire. Ils répondent à une chronologie, celle de leur constitution qui a pris des siècles. Ils ont emprunté à d’autres traditions. La Genèse biblique aux textes sumériens, le Nouveau Testament à la Bible. Le Coran n’y échappe pas, il s’est inspiré de la Bible et du Nouveau Testament, ainsi que du contexte de l’époque. Seuls les fondamentalistes des trois religions croient encore que la parole de dieu est inscrite dans leur livre à la virgule près, dicté par Dieu à travers un canal prophétique. Or, la science à mis en lumière, preuves à l’appui, c'est-à-dire par l’étude des manuscrits anciens et des témoignages historiques, que la version finale, c'est-à-dire l’actuelle, est une construction qui a nécessitée plusieurs décennies, voire plusieurs siècles. Le Coran comporte de nombreux mots syriaques, hébreux, et de plusieurs autres langues. Le dernier livre de Mahmoud Hussein « Ce que le Coran ne dit pas » explique comment l’idée d’un Coran tombé du ciel est un dogme construit trois siècles après le début de l’islam pour parer aux critiques venues de l’extérieur. Abdelwahhad Mebbed dans l’émission « Bibliothèque Médicis » sur LCP du 16 août dernier, prenait l’exemple d’une version hébraïque du Coran qui existe encore et qui renvoie à une version différente du Coran qui circulait au Xème siècle. Mais ce texte n’est pas le seul. On sait que trois siècles après la naissance de l’islam, il circulait encore plusieurs versions différentes du Coran que les califes essayaient d’éliminer. D’ailleurs, pour ceux qui ne sont pas convaincus, rien ne les empêchent de prendre rendez-vous avec les chercheurs et de demander à voir les anciens manuscrits présentant des versions différentes du Coran qui sont la preuve vivante que ce dernier est le résultat d’un processus d’élaboration et non d’une dictée divine.

Quant l'alliance entre les nazis et les islamistes, force est de constater que Jacqueline Chabbi nous donne raison!

« La Porte du Messie » est un roman, certes, mais ces révélations sont basées sur des recherches scientifiques accessibles à tous, pour qui veut bien se donner la peine de lire. Une bibliographie est fournie à la fin du Roman. Elle n’est pas exhaustive. Depuis la parution du roman, plusieurs nouveaux livres sont déjà sortis en France comme ceux de Mahmoud Hussein et de Tilman Nagen. Rien n’empêche le lecteur, après la lecture du roman, d’approfondir la question. Et vous verrez, cher lecteurs de quelles côtés sont les élucubrations et de quelle côté habite l’histoire. On comprend que certains scientifiques en poste n’osent pas dire tout haut ce qu’ils savent tout bas. Heureusement, dans un roman, nous avons encore la liberté de parole.