Monday, August 30, 2010

INTOXICATION ELEMENTAIRE

Mes lecteurs le savent, la désinformation, le conditionnement, la manipulation sont des thèmes récurrents dans mes livres. La religion fait également partie des composantes de mon univers romanesque. Il était donc normal que je pointe du doigt le parallèle que vient de dresser l’archevêque de Toulouse entre le sort des Roms en situation irrégulière en France et celui des Juifs au cours de la Seconde Guerre mondiale.

En comparant les expulsions sarkozistes au génocide nazi, l’archevêque instrumentalise l’Holocauste et procède ainsi à une désinformation larvée qui banalise cette horreur historique. Malheureusement, il n’est pas le seul. L’extermination de plus de 5 millions de Juifs est devenue pour certains comparable à n’importe quel ostracisme.

En réalité, trois exterminations seulement ont le droit d’être rapprochées de la Shoah. Elles ont d’ailleurs été juridiquement reconnues comme génocides par l’ONU, même si on est loin de l’anéantissement industriel de six millions de personnes :
- le génocide arménien (un million deux cent mille morts).
- le génocide rwandais (huit cent mille morts).
- le massacre de Srebrenica (plusieurs milliers de morts).
En dehors des Arméniens, des Tutsis et des Bosniaques, toute comparaison avec l’extermination des Juifs relève du révisionnisme.

C’est dans cette logique négationniste que l’archevêque de Toulouse, Monseigneur Robert Le Gall a associé la reconduite des Roms à la frontière à celle des Juifs il y a soixante-dix ans. Comme si la Shoah s’était résumée à un exil volontaire des Juifs assorti d’une indemnisation consentie par les nazis pour monter une petite affaire dans leur pays qui n’existait pas encore !

Au-delà de sa collaboration à un laminage doctrinaire antisémite couramment répandu chez les fachos et les cathos, Bob Le Gall vise un triple objectif:
- Un : faire gagner des parts de marché à l’Eglise, en portant atteinte au sionisme et en rivalisant avec l’islam. Alors que son principal concurrent monothéiste est en train de faire du prosélytisme dans un Pakistan inondé en se portant au chevet de millions de sinistrés dont tout le monde se fout, l’Eglise cherche à conquérir de nouveaux fidèles. Si l’islam mise sur les Pakistanais, les cathos ciblent les Roms. Cela ramène moins de clients mais cela réconforte les culs bénis souffrant d’une crise de foi tout en s’acoquinant avec les bobos socialos démagos qui trouvent une cause à défendre en se préoccupant soudain du sort des Roms sans jamais avoir croisé une caravane dans leur quartier.
- Deux : détourner l’attention de la pédophilie rampante dans l’Eglise en passant un peu de brosse à reluire sur la moralité délétère des prélats.
- Trois : s’attirer les faveurs de Ratzinger formé aux Jeunesses Hitlériennes et qui, lui aussi, a récemment prêché la bonne parole en faveur des expulsés roumains.

En ce qui me concerne, tant que le pape n’accueillera pas de Roms sur la place Saint-Pierre ou dans les jardin du Vatican, et tant que Le Gall animera des shows révisionnistes à Lourde, je continuerai d’assimiler leur bonne parole à une intoxication.

Tuesday, August 24, 2010

MANDY LANE

« Pour faire un adulte, il faut tuer un enfant ». Telle était l’épigraphe de mon premier roman "Pour adultes seulement" narrant la cavale sauvage à travers l’Ouest américain d’une baby-sitter française sortant de l’adolescence pour entrer de plein fouet dans un monde d’adultes hyper-violent. Elle pourrait être celle de "All the boys love Mandy Lane". Car le premier film de Jonathan Levine, tourné en 2006, traite lui aussi de la sortie de l’adolescence comme une sortie de route. De façon radicale.


Un « teen-movie » sur le mode slasher.
Une perle noire.
Avec l’éclat d’une actrice lumineuse.
Belle à en crever...

Si vous voulez lire la suite de ma critique, cliquer sur Mon Mag rubrique LA DERNIERE TOILE ou bien cliquez directement sur
  • MANDYLANE
  • Friday, August 20, 2010

    TRAVEL BOOK









    Retour de voyage en Europe du Sud.
    Bribes de souvenirs d'une traversée de l'Espagne et du Portugal.
    Dans l'autoradio: Amaral, Shakira, Fito y Fitipaldis...
    Conquête des moulins de La Mancha qui inspirèrent Cervantès (on comprend pourquoi quand on arrive sur le site). Arrêt dans un café de Calanas pour y boire une cerveza glacée, photo devant la Banco de Andalucia à Seville et balade dans le quartier de Santa Cruz, autant de décors qui me sont familiers et que l'on retrouvera dans "La Dernière Frontière" dont j'ai emporté le manuscrit avec moi pour y apporter les ultimes corrections.
    Pousser le voyage jusqu'à la pointe la plus à l'ouest du continent, plage de surfers, émeraude et cristalline. Un bout du monde.

    Maintenant, se précipiter dans les salles obscures et sur les DVD. Rattraper le retard. Nolan, Mangold et Noyce ont des choses importantes à nous montrer. Et puis il y a "Mandy Lane". Sans oublier les lectures de l'été, "La Dernière Frontière" à imprimer, un scénario à développer, des chansons à écrire. Préparer la rentrée quoi!
    On reparle de tout ça bientôt...