Saturday, June 25, 2011

BONNES VACANCES

Mes vacances seront studieuses. Corrections de mon prochain thriller « La Brigade des fous » à paraître chez Rageot en mai 2012. Plus la finalisation de la V2 d’un scénario de film totalement mindfuck, véritable bombe narrative destinée à exploser à la figure des spectateurs l'année prochaine. Plus un projet d’adaptation cinématographique de « Pour Adultes Seulement ». Plus la mise en chantier d’un thriller à quatre mains, dont le sujet hautement confidentiel va peut-être changer la face du monde en 2012. 
Comme c’est l’été et que vous allez être un peu moins accaparés par les activités alimentaires et les devoirs des enfants, je vous livre mes coups de cœur littéraires, cinématographiques et musicaux à découvrir pendant ces vacances.
ROMANS :
SAVAGES de Don Winslow (Editions du Masque)
Un thriller qui franchit un étape dans l’évolution du genre. Un chef-d’œuvre absolu.
TROIS JOURS A TUER de Louis Lanher (Editions Au Diable Vauvert)
Un attentat littéraire qui va vous emmener à 200Km/h là où vous n’êtes jamais allés.
ARTERES SOUTERRAINES de Warren Ellis (Editions Au Diable Vauvert)
Tordu et tordant, un polar par un auteur de comics qui aligne des passages anthologiques.
LES VISAGES ECRASES de Marin Ledun (Editions Seuil) 
Ne vous laissez pas rebuter par la couverture, ceci n’est pas un drame socio-politique déprimant, mais un diamant noir.

ALEX de Pierre Lemaître (Editions Albin Michel)
Une magnifique mécanique implacable. Un thriller épuré, efficace et pas banal.
Pour ceux qui ne l’auraient pas encore lu et parce qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même, je vous conseille également LA DERNIERE FRONTIERE (Editions Au Diable Vauvert) mon thriller le plus ambitieux à ce jour, suffisamment épais pour vous tenir tout l’été et contenant une histoire d’amour tellement forte que certains de mes lecteurs en sont déstabilisés pas le dénouement…




FILMS:

THE WARD de John Carpenter
Le retour du maître de l’horreur après dix ans d’absence. Et avec Amber Heard!

SOURCE CODE de Duncan Jones
Un thriller hallucinant baignant dans un univers à la Philip K. Dick qui confirme (après MOON) que le fils de David Bowie a du talent dans les gènes.

LIMITLESS de Neil Burger
Un thriller psychédélique d’anticipation hyper léché, amoral, original.

UNKNOWN de Jaume Collet-Serra
Un thriller bluffant au scénario hitchcockien filmé par l’immense réalisateur d’ESTHER.


MUSIQUE :

21 de Adele
Deuxième album d’une Anglaise de 21 ans. Une voix incomparable posée sur une musique néo-soul, néo-blues, néo-pop, néo-nectar.

THE GEEKS AND THE JERKIN’ SOCKS de Shaka Ponk
Troisième album  d’un groupe électro-rock-punk-funk-hip-hop, bref des petits Français enfin qui envoient du bois. A écouter en boucle, à fond, en bloc, sans rien faire d’autre. 



Voilà de quoi subsister cet été, sur une île déserte de préférence car c’est comme cela que je vois les vacances. Pour ceux qui préfèrent les plages bondées, les boîtes bourrées de monde et les files d’attente, il leur reste les films de Danny Boon, les bouquins de Marc Lévy et Anna Gavalda, la lambada et David Guetta. Après, c’est chacun ses goûts…

Bonnes vacances les amis. 

Wednesday, June 15, 2011

FESTIVAL DU LIVRE DE NICE

Le Festival du Livre de Nice est l’une des trois manifestations littéraires (avec le Salon du Livre de Paris en mars dernier et Toulouse Polars du Sud en octobre prochain) à laquelle je participerai cette année.
Trois points de rencontres formant un triangle dans l’hexagone.
Il est vrai que les éditeurs se servent à l'envi du pullulement des foires aux livres pour transformer les écrivains en VRP de la dédicace et en bonimenteurs de leurs propres œuvres. Mais n'ayant ni la fibre commerciale malgré un diplôme d’ESC, ni la propension à m’ébaudir en public sur la beauté de mon style, je laisse cet exercice à ceux qui en font carrément leur métier.
C'est donc exceptionnellement que j'aurai le plaisir de vous rencontrer sur ce Festival de Nice au cours duquel je serai également amené à m’exprimer sur le polar.

Quelques précisions ci-dessous sur ma participation:

Festival du livre de Nice 2011
Jardins Albert 1er – entrée libre
Samedi 18 juin :
Signatures de 11h à 19h, stand G1
Dimanche 19 juin :
11h25 débat sur l’actualité du polar à l’Espace Café Littéraire
Signatures le reste de la journée, stand G1

Blog du Festival :




  • FESTIVALDULIVREDENICE
  • Wednesday, June 08, 2011

    ODE A JOHN CARPENTER

    John Carpenter est un phare dans le brouillard.

    Un phare destiné à tous les artistes qui refusent de s’échouer sur les récifs de la médiocrité.
    Il nous montre la Voie.
    Depuis Dark Star (1974) son film d’étudiant devenu culte.
    Depuis Assaut (1976) avec lequel il réinventa le film policier en le transformant en western, vingt ans avant que Michael Mann et son Heat ne transforment le polar en film de guerre.
    Depuis Halloween (1978) qui popularisa le slasher et attaqua à l’arme blanche le début d’une filmographie résolument fantastique.


    En 18 films et presque 40 ans de carrière, John Carpenter a imposé un style visuel (et même musical) unique dans l’histoire du cinéma. On reconnaît un plan (et une musique) de John Carpenter entre mille. Dès la première seconde, dès la première image, dès la première note de musique. Je ne connais pas de cinéaste, à part Sergio Leone, qui ait su laissé une empreinte aussi reconnaissable.
    John Carpenter a marqué le septième art.
    De son style pur, brillant, inventif.
    De l’attachement à un genre.
    De sa marginalité par rapport aux institutions, au public, aux critiques, aux festivals, au prix, aux médias, au business.
    De son individualisme et de son esprit rebelle, à l’image de ses héros Snake Plisken ou John Nada.
    De sa constance.
    Sans dévier de la Voie Artistique, il continue de filmer malgré la maladie et les échecs commerciaux. Avec peu de dollars et beaucoup de génie. Sans les deniers d’une populace attirée par les comédies trépanées et les blockbusters à effets spéciaux largement promus à la télé.
    John Carpenter n’avait pas tourné depuis dix ans.
    Depuis Ghosts of Mars.
    Il est de retour avec The Ward.
    On y retrouve dès l’ouverture le style visuel du maître.
    La Steadycam glisse dans les couloirs d’un hôpital psychiatrique.
    Le CinémaScope capture l’espace.
    Le générique nous saisit par sa beauté.
    La musique, entêtante, nous hypnotise. Ce n’est pas lui qui l’a écrite cette fois (elle est de Mark Kilian) mais elle ressemble à une composition du maître.
    L’actrice principale, magnifique, met le feu, dans tous les sens du terme : starring Amber Heard, jeune beauté surdouée révélée dans All the boys love Mandy Lane. Un choix judicieux qui nous rappelle que Carpenter avait fait découvrir au monde Jaimie Lee Curtis.


    Et puis il y a la linéarité du script. Toujours.
    Son point fort et son point faible à la fois.
    Son point fort, car le scénario chez Carpenter est aussi fin qu’une lame de couteau qui doit coller à son univers visuel épuré et trancher sur le tout-venant convenu ou compassé de la production hollywoodienne.
    Son point faible, car le scénario tient souvent en une idée géniale développée sur seulement deux lignes.
    Dans The Ward, l’histoire est plus complexe que d’habitude. Malheureusement, le film arrive après deux autres productions (remarquables, mais que je ne citerai pas pour préserver quand même l’effet de surprise) qui ont exploité cette idée géniale. Pour les cinéphiles, qui constituent la majeure partie du public de Carpenter et ont sûrement vu ces deux films, ce précédent amoindrit l’effet du twist final de The Ward. Un peu comme Les Autres d’Alejandro Amenabar fut desservi, malgré ses qualités, par la sortie deux ans avant de Sixième sens.
    Il n’empêche.
    Nous sommes dans l’univers de John Carpenter. Nous sommes au cinéma. C’est de l’art. Et bon sang, quel pied !