Wednesday, February 28, 2007

EXTRAIT


Une mamasan lui indiqua la direction du club. Nathan se débarrassa du casque et du blouson à l'entrée. Sur la scène, les 54 Nude Honeys mettaient le feu, tout en riffs et en braillements. Il commanda un Coca à une serveuse pailletée et se posta dans un coin qui lui permettaient d'avoir une vision d'ensemble. Il scruta la clientèle, jusqu'à ce que son regard bute sur deux jeunes qui chahutaient une fille aux cheveux rouges. L'un d'eux portaient des bottes de moto. Nathan suivit les deux individus qui forçaient la fille à s'enfermer aux toilettes. Il vrilla en l'air en dépliant sa jambe et percuta le battant au niveau du verrou. La menuiserie explosa sur le trio dans un bruit de chasse d'eau.
(extrait de LA DERNIERE ARME, chapitre 31)
High Tide des 54 Nude Honeys fait partie de la bande originale de LA DERNIERE ARME.
A écouter ( et à voir dans la mesure du possible) sans modération.

Thursday, February 22, 2007

Sortie de LA DERNIERE ARME


Jeudi 22 février. Sortie de La dernière arme. Je quitte mes personnages et le monde dans lequel j’ai vécu pendant deux ans pour sauter à pieds joints dans le monde réel qui ressemble étrangement à celui dans lequel j’ai plongé mon héros. Rien n’a changé depuis que j’ai commencé à écrire La dernière arme. L’humanité est plus que jamais décimée par la connerie, l’intérêt, la pollution, les catastrophes naturelles, le nationalisme, le patriotisme, la religion, la grippe aviaire, les pesticides, les médicaments… Abêtie par la culture et les loisirs de masse débilitants, les programmes télé, les infos insignifiantes, les idées reçues, le politiquement correct, les donneurs de leçon, la surconsommation... Contrôlée par les satellites, l’informatique, Internet, les cartes de crédit, les fichiers, les téléphones cellulaires, les radars… Tout va bien, La dernière arme est encore plus d’actualité qu’il y a deux ans. Par chance, Dan Brown n’a pas traité le sujet et l’on ne pourra pas me taxer de surfer sur une vague que son succès aurait déclenchée.
Côté héros, de qui dispose le monde ? Apparemment, le personnage principal est toujours George Walker Bush qui se prend pour Alexandre Le Grand. Mais je suis sûr qu’Oliver Stone prépare déjà une épopée flamboyante sur GWB à la manière de JFK. Quel héros pourrait sauver la planète ? Pas le mien en tout cas, car ce n’est la tache, ni l’ambition de Nathan Love. Partagé entre la philosophie bouddhiste qui prêche l’éradication des origines de la souffrance et la philosophie nietzschéenne qui incline à accepter le monde tel qu’il est, Nathan ne bouscule les choses que lorsqu’il est sous influence. D’une femme en général.
Qui peut donc sauver la planète ? Quelle arme utiliser? Il y en une. La dernière.
Les deux pieds désormais dans le réel, je sors de mon érémitisme pour faire face aux lecteurs, aux journalistes, aux critiques, aux questions. Comment vendre La dernière arme en quelques secondes ? En racontant les trois disparitions incroyables qui ouvrent le roman ? En déclarant que j’ai inventé des terroristes du Bien perpétrant des attentats complètement inédits ? En évoquant le mal infâme et les choses magnifiques sur lesquels j’ai braqué mes projecteurs ? En annonçant au lecteur qu’il risque d’être méchamment secoué, voire choqué au fil des 600 pages, à cause de la violence, du rythme, des combats, du sexe, des rebondissements, des révélations, conçus dans le but ultime de kiffer grave jusqu’au dénouement ?
J’écris pour les jeunes nourris au rock et au cinéma, qui n’ont jamais lu parce que la littérature blanche est devenue sale et que la littérature noire est devenue grise. J’écris pour les moins jeunes qui aiment se shooter au verbe et dévorent un bouquin comme ils dévorent un film. Je veux manipuler les lecteurs, les empêcher de dormir, leur donner envie de coucher avec mes personnages, les faire voyager, rêver, cauchemarder. Sans déroger à ma règle de trois: Vérité, Imagination, Honnêteté.
Mon roman investit les librairies. J’espère qu'il rencontrera ses fidèles.
Je suis confiant car j’ai vendu mon âme au Diable Vauvert.

Monday, February 19, 2007

Site Philip Le Roy

Ouverture du site consacré à Philip Le Roy destiné à tous ceux qui veulent en savoir plus l'auteur en question, sur son univers, son actu et donc sur la sortie de son gros dernier : "La dernière arme".
Bon j'arrête de parler de moi à la troisième personne sinon je vais finir par me prendre pour Alain Delon qui n'a rien à voir avec Nathan Love. Février, c'est une grosse actu, car après la sortie de "Pour adultes seulement" chez Points Seuil, voici venir "La dernière arme" publiée par Le Diable Vauvert. Si vous vous posez des questions, les réponses gravitent donc sur le site www.philipleroy.com.
Il existe aussi des vidéos filmées non censurées visibles prochainement sur le Net, en particulier celle qui va être diffusée sur www.lelitteraire.tv à partir du 21 février.
Tout cela ne m'empêchera pas de continuer à intervenir sur ce blog en fonction de mon emploi du temps, des messages que vous m'envoyez et de l'actu. Côté actu justement, il y a Clint qui est France et ça, ça vaut son pesant d'évènement. Le dernier géant d'Hollywood est venu présenter lui aussi son bébé nommé "Les lettres d'Iwo Jima" tourné en japonais. Il en a profité pour se faire remettre les insignes de Chevalier de la Légion d'Honneur. Clint en Chevalier, une première! Il parait qu'il rêve de réaliser un film en France. Comme il est capable de faire un chef-d'oeuvre à partir de n'importe quel scénar insignifiant, il n'aura que l'embarras du choix en France.
Et puis comme je suis en train d'écouter "Myths of the near future" des Klaxons et que c'est pas mal, je vous conseille d'y jeter une oreille.

Monday, February 05, 2007

LA SCIENCE-FRISSON


Présentation de la nouvelle vague du thriller français, dont j'ai l'honneur de faire partie, dans le Figaro Magazine du 3 février. Un excellent numéro d'ailleurs puisqu'il se penche également sur le cas de la Kalachnikov ainsi que sur celui de David Lynch.
Après le polar social et le roman policier baptisé "rompol" par Fred Vargas, voici le French thriller, genre que l'on pourrait baptiser"friller" ou "science-frisson" puisqu' il s'appuie sur un gros travail de recherche connecté sur l'actualité mondiale et enrobé de sensations fortes.
Pour en savoir plus, consulter le site du Fig Mag: www.figaromagazine.fr
ou bien mon site perso: www.philipleroy.com

Friday, February 02, 2007

Politiquement correct


Un truc qui me gave grave, c'est le politiquement correct, la pensée commune, le cliché mental. Dernier exemple de cette manifestation du conditionnement généralisé auquel participe les média: l'invitation de Doc Gynéco au Grand Journal de Canal + cette semaine. Il fallait voir les airs offusqués et les regards médusés de la brochette d'animateurs lobotomisés, leurs silences génés et leurs questions agressives qui portaient sur l'engagement politique de Doc Gynéco. Quoi? Un rappeur qui vote pour Sarko? Quoi? Un rappeur qui se moque gentiment de la banlieue? Merde un rappeur, Black en plus, ça doit cracher sa bile, ça doit causer comme dans "La Haine", ça doit porter des fringues sport XXXL et une casquette de travers. Doc Gynéco t'es pas dans tes baskets là! Retrouve la raison, mon vieux, cesse d'être cool et de voter à droite, prend le drapeau de la banlieue et des Blackos.
Et l'émission de renchérir avec un sketch pitoyable fustigeant l'invité pour ses opinions.
C'est vrai, Doc, on s'y perd. Un rappeur ça doit parler, se fringuer et se comporter comme Joey Star et Stormy Bugsy. Tout comme un homme politique ça doit porter une cravate et des lunettes. Regarde les journalistes et les animateurs du Grand Journal. Tous plus beaufs les uns que les autres. Eux ils étaient à leur place avec un niveau de pensée proche de celui qui plane au-dessus d'un zinc de bar. Alors Doc, please, vote à gauche, change de sapes, chante "kill the keufs" et soit moins sympa. Tu rassureras les Français qui y perdent leur gaulois.