Saturday, January 07, 2017
Il paraît que les nouvelles ne
« marchent » pas en France et qu’il y a donc peu de chance qu’on
en publie! Dans ce pays à la con, les nouvelles sont tellement
méprisées par les éditeurs qu’on exige même des écrivains qu’ils les écrivent
gratis. Un peu comme si on demandait au boulanger de t’offrir son pain ou au
garagiste de te faire une vidange à l’œil. Mépriser la nouvelle, c’est ignorer
le travail qu’il y a derrière. Pourtant, c’est ce qu’il y a de
plus difficile à écrire… et de plus agréable à lire. Un art tellement pointu
qu’il est l’apanage des plus grands écrivains: Philip K. Dick, H. P. Lovecraft,
Edgar Allan Poe, Ray Bradbury, Arthur C . Clarke, Neil Gaiman, Stephen
King, Henry James, Clive Barker, Daphné du Maurier, Dino Buzzati, Vladimir
Nabokov, Prosper Mérimée, Anton Tchekhov, Edogawa Ranpo, Guy de Maupassant,
Stefan Zweig…
Plus que les romans, les
nouvelles ouvrent en grand les portes de l’imagination. C’est pourquoi elles
ont inspiré les plus grands films de tous les temps : Blade Runner, 2001
L’Odyssée de l’Espace, Les Evadés,
Invasion Los Angeles, The Thing, Million Dollar Baby, Les Oiseaux,
Rebecca, Eyes Wide Shut … jusqu’à Premier Contact actuellement en salles.
Une nouvelle, c’est une histoire
complète, un début, un milieu, une fin, avalée le temps d’un trajet de métro ou
avant d’éteindre la lumière le soir, à la terrasse d’un café ou dans une file
d’attente. Une nouvelle se déguste comme une chanson, un épisode, une toile de
maître, un bon repas, une injection d’héroïne. Alors, les éditeurs ont-ils
raisons ? Préfère-t-on vraiment les histoires délayées aux histoires coup
de poing ? les merdes en tube aux colliers de perles ? les pavés indigestes
aux shoots d’adrénaline ? On ne vous donne pas le choix en tout cas.
A contre-courant, encore une fois, je vais donc chercher un éditeur qui
aura les couilles de vous donner accès à mes 40 nouvelles. Elles sont explosives
et j’ai hâte de les mettre entre vos mains.
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