Saturday, May 01, 2010

LE THRILLER LE PLUS INTELLIGENT DU MONDE


« Je n’ai jamais rien connu de plus étrange que l’affaire qui va suivre. Je crois même qu’il n’existe nulle part dans le monde d’exemple de crime aussi impossible ».

Ainsi commence l’avant-propos de « Tokyo Zodiac Murders », narré par une sorte de Watson japonais assistant dans sa quête de vérité l’astrologue et détective surdoué Mitarai Kiyoshi.

Pour mettre un peu plus de pression sur le lecteur, le romancier lui-même, Soji Shimada, interviendra personnellement à cent pages du dénouement : « Vous êtes désormais en possession de tous les éléments nécessaires. N’oubliez pas que la clef de l’énigme est limpide et qu’elle se trouve juste sous votre nez. »

L’histoire commence ainsi : en 1936, les corps amputés de six sœurs ont été déterrés à des profondeurs différentes dans plusieurs régions du Japon. Le journal de leur père révèle le projet de celui-ci d’ôter une partie du corps de chacune de ses filles pour créer la déesse Azoth. Le problème, c’est que le père en question a été retrouvé assassiné dans son atelier, fermé de l’intérieur, et avant que ne soit perpétré le massacre de ses filles. Autant dire que l’affaire n’a jamais été résolue. Quarante ans après, Mitarai Kiyoshi, décide de s’y intéresser, assisté de son unique ami, le narrateur qui nous a prévenu qu’on allait s’attaquer à un cas inextricable. Mitarai Kiyoshi se donne une semaine…

Alors, cette bombe que l’on vous promet au début de TZM : explosion nucléaire ou pétard mouillé ?

Disons-le tout net : rarement une intrigue n’aura été aussi savamment élaborée, laminant par son originalité et sa perfection toute critique naissante à l’égard de TZM, que ce soit sur le style académique ou sur certains passages méchamment abscons. Vous allez certes y griller des neurones, vous ne trouverez sûrement pas la solution par vous-même, mais bon sang, dans quel état vous serez à la fin du livre! Un peu comme si dans la même journée, vous aviez lu « Le Mystère de la chambre jaune », appris le japonais, vu « Usual Suspects » et « Seven ».

L’intrigue ne doit pas pour autant occulter l’originalité et l’épaisseur des personnages de TZM qui se démarquent des héros stéréotypés du roman policier occidental. En particulier Mitarai Kiyoshi qui fait aisément passer Sherlock Holmes pour un crétin, même celui de Guy Ritchie. Ce héros marginal vous surprendra plus d’une fois par son caractère, son comportement, ses réactions et son raisonnement.

Soji Shimada a écrit plus de 70 ouvrages. TZM était son premier roman paru au Japon en 1978 et qu’il a retouché lors de sa traduction anglaise en… 2004. Il nous arrive seulement aujourd’hui en France. Merci donc à Rivages de nous en avoir permis la lecture, avec en bonus une interview de l’auteur en annexe du livre.



Vous l’avez compris, avec TZM, la bombe que vous tenez entre les mains vous sautera à la figure après vous avoir procuré de sacrés migraines!

Vous serez toujours à temps de décompresser en lisant « Salty » de Mark Haskell Smith, toujours chez Rivages.

4 Comments:

Blogger Unknown said...

on va s'y coller apres le james lee burke de saison

9:34 AM  
Blogger Unknown said...

tiens c'est plus pampa ni holden
c'est mon nom
ah les joies de l'informatique
coucou M. leroy avez vous recu mes mails

12:41 AM  
Blogger Unknown said...

Hi Philip,
Je l'avoue, je suis tentéé..
Malo

4:20 AM  
Anonymous Anonymous said...

Hi Philip,

Je l'avoue...Je suis tentée...
Malo

4:22 AM  

Post a Comment

<< Home