Wednesday, January 28, 2009

AMERICAN HISTORY W

Attention, les informations qui vont suivre risquent de heurter la sensibilité de nombreuses personnes.

L’histoire n’est pas écrite par les médias. L’histoire par définition, c’est du passé. Elle nécessite du recul. Un recul que n’ont pas les médias à la recherche de l’audimat, du scoop, de l’événement à chaud, jusqu’à le provoquer, au détriment de l’objectivité, du détachement, de l’humilité, de la vérité. Lorsqu’on apprend l’histoire à l’école, on étudie les bilans forcément contrastés des grands leaders qui ont façonné le monde, César, Alexandre le Grand, Napoléon, Roosevelt… illustres conquérants aux actions mémorables y compris sur les champs de bataille jonchés de cadavres. Il est évident que George Walker Bush ne sera pas traité de la même façon dans les livres d’histoires de demain que dans les médias d’aujourd’hui. Tout comme César ou Napoléon auraient été éreintés par une myriade de « commentateurs professionnels » si ceux-ci avaient existé à leur époque.

Le monde contemporain est conditionné par le rouleau compresseur médiatique qui a fait de Bush un « crétin sanguinaire ». Ainsi à la télévision, un politicien comme Fabius qui a du sang contaminé sur les mains dénonce sans vergogne le bilan catastrophique de Bush; un photographe comme William Klein, donc un voyeur patenté qui ne lève le petit doigt que pour appuyer sur un déclencheur, déclare sans honte qu’Obama n’aurait pas dû remercier Bush pour son bilan mais lui cracher au visage ; un journaliste irakien stupide est iconisé parce qu’il a préféré lancer à Bush une chaussure plutôt qu’une question. Toutes les déclarations et actes anti-Bush largement relayés par les médias car en phase avec la pensée commune, me font réagir aujourd’hui, un peu en avance sur l’histoire. Alors que le monde est en train de se pâmer devant un nouveau président qui n’a encore rien fait, apportons un éclairage nouveau sur celui qui vient de lui céder la place après huit années de pouvoir.

Lorsque George Walker Bush est arrivé à la Maison Blanche en 2000, il venait de son Texas natal, connaissait un peu son pays et très peu le monde qu’il y avait autour. Il ne portait d’ailleurs à ce dernier qu’un intérêt relatif et il l’aurait probablement laissé continuer à tourner si Al-Qaïda n’était pas venu frapper les centres nerveux du pouvoir économique et militaire américains en faisant des milliers de morts. Les deux précédentes guerres mondiales furent déclenchées pour moins que ça !

Ce que retiendra d’abord l’histoire, c’est que le 11 septembre 2001, la nation islamiste (nation aux frontières floues à ne pas confondre avec les nations islamiques) a déclaré la guerre aux USA. On a trop tendance à l’oublier : l’Amérique est en guerre depuis sept ans. La troisième guerre mondiale se déroule sous nos yeux depuis le 11 septembre 2001 sans affecter nos sociétés occidentales européennes, autorisant ainsi la plupart des pays, la France en tête, à une neutralité digne de la Suisse.

George W. Bush a donc fait face, presque seul, sans se dérober. L’ancien alcoolique texan est devenu en moins d’un an un chef de guerre à la hauteur de la mission qu’il s’est assignée : défendre son pays. Cela nécessitait de prendre des décisions quitte à devenir impopulaire. D’autres auraient choisi d’endormir leurs électeurs et opté pour l’inaction, plus payante pour un politicien. Bush, lui, a fait preuve en huit ans d’une cohérence politique et d’une maîtrise militaire indéfectibles, qui donnèrent des résultats.

Quelques mois seulement après l’attentat de septembre 2001, la dictature des Talibans est renversée par l’armée américaine et la démocratie s’installe en Afghanistan. En 2003, après trois semaines seulement de guerre, l’armée américaine renverse Saddam Hussein qui saigne son pays depuis 24 ans et a fait assassiner plus de deux millions d’Irakiens. Dans les futurs livres d’histoire et de stratégie militaire, certains s’inclineront devant l’art de la guerre qui présida au succès foudroyant de l’Opération Iraqi Freedom.

Plus de 10 000 terroristes sont traqués et neutralisés en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, aux Philippines… Les milliards de dollars du terrorismes sont gelés.

Bush a une vision globale. Il la nomme le « Grand Moyen-Orient ». Le statu quo de la région qui nourrit le radicalisme religieux n’est pas bousculé qu’avec des obus. L’Amérique souffle à coups de dollars et de pression diplomatique un vent du changement dans les pays arabes qui modernisent peu à peu leur système politique. On assiste en 2005 aux premières élections palestiniennes, irakiennes et égyptiennes, ainsi qu’au Printemps de Beyrouth. Les droits de la femme commencent à signifier quelque chose au Maroc, la Lybie renonce aux armes de destruction massive. Perçue comme une démocratie, l’Inde est assistée dans son ascension « en tant que force positive sur la scène mondiale ». De l’autre côté de la frontière qui est une véritable poudrière, l’administration Bush aide le Pakistan à ne pas basculer dans l’islamisme et participe à la réforme de son économie, à l’amélioration de ses systèmes de santé et d'éducation. En 2008, Bush octroie une aide alimentaire de 115 millions de dollars au Pakistan.

Mais la démocratie à l’américaine est plus difficile à exporter que les armes.

Ceux qui ont mis les pieds dans un pays musulman pour se faire une idée personnelle de la question, savent qu’en menant la guerre contre l’islam, Bush ne s’est pas mis à dos les Musulmans dont la vie est quotidiennement pourrie par l’islamisme. Au contraire, ces derniers savent que les attentats en Irak et en Afghanistan sont dus, non pas à la présence américaine, mais à la volonté de factions rivales fanatisées, de terroristes embrigadés et de chef de guerre crapuleux, avide de chaos et d’un pouvoir qui a été restitué au peuple.



Parallèlement, de nombreux attentats sur le sol américain sont déjoués, et la franchise Al-Qaïda est sérieusement ébranlée. Depuis 2001, aucun attentat n’a été perpétré sur le sol américain. C’est ce que demandait le peuple américain qui a réélu leur président en 2004.

La crise économique nous a vite fait oublier que les Etats-Unis ont enregistré en 2006 des résultats sans précédents. Avant que la planète ne soit polluée par les subprimes, les actifs toxiques et la faillite de Lehman Brothers, le taux de chômage était au plus bas (4,4%), l’inflation maîtrisée, le taux de croissance (3,6%) supérieur au taux de croissance moyen des trente dernières années et le déficit public à 1,2 % du PIB en 2007 (contre 4,8% en 2003). Bush a connu le pire dans le domaine économique, mais il a aussi connu le meilleur.

Le chef de guerre et le chantre du libéralisme ne doivent pas occulter les actions humanitaires du président qui paradoxalement s’est révélé beaucoup plus efficace lorsqu’il a fallu apporter de l’aide aux pays asiatiques dévastés par le tsunami en 2005 que lorsqu’il a fallu secourir ses propres compatriotes après le passage de l’ouragan Katrina. S’il ne fallait retenir qu’une chose du bilan positif du 43ème président américain, il faudrait s’intéresser au sort de l’Afrique.

Lorsqu’il est arrivé au pouvoir en 2001, personne ne s’intéressait à l’Afrique. En 2002, W lance une batterie de programmes humanitaires majoritairement destinés à ce continent sinistré. Ces programmes concernent principalement la lutte contre le sida, le financement de l’éducation et le développement économique.

Un plan quinquennal de 15 milliards a permis d’offrir en 2008 à plus de 1,2 millions d’Africains un traitement antirétroviral contre le sida (ils étaient seulement quelques dizaines de milliers en 2003). Ce plan a contribué à donner des soins à 7 millions d’autres personnes dont 2,7 millions d’orphelins. La vie dans certains villages renaît et des centaines de milliers d’Africains peuvent travailler.

Les contribuables américains financent en Afrique les bourses de 550 000 filles, la formation de 920 000 enseignants et la distribution de plusieurs millions de manuels scolaires.

L’aide américaine au développement en Afrique est passée de 800 millions par an en 2001 à 5 milliards en 2008. Des centaines de millions sont consacrés à la construction d’infrastructures ferroviaires et routières. Les Etats-Unis deviennent le premier contributeur financier aux opérations du maintient de la paix sur ce continent à travers le nouveau commandement militaire AFRICOM (United States Africa Command). Les exportations africaines vers les Etats-Unis explosent grâce aux facilités douanières qui leur sont accordées. Depuis 2000, la croissance économique de l’Afrique avoisine les 5%, certains pays sont même devenus exportateurs de denrées alimentaires, le continent se désendette, l’inflation et les déficits publics commencent à être maîtrisés, et l’intérêt américain pour ce continent attire d’autres pays investisseurs.

Des individus, des villages, des pays en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient revivent. Certains d’entre eux savent que George Walker Bush y a été pour quelque chose. Ils n’éprouvent certainement pas l’envie de lui lancer leur chaussure ou de lui cracher à la figure.



Je ne m’étendrai pas sur les déficiences du gouvernement Bush qui ont largement été étalées dans les médias. Je mise sur l’Histoire qui saura faire la part des choses et mettre en perspective, avec recul et impartialité les différentes actions du 43ème président américain. Que l’on ne se méprenne pas, il ne s’agit pas ici d’un panégyrique mais simplement de données concrètes qui ont été oubliées dans le bilan tronqué et truqué des deux mandats de George W. Bush qui nous est habituellement présenté. Mais je suis bien conscient que cet article suscitera l’hostilité de tous ceux qui se bercent de pensées confortables et vivent dans l’illusion de l’inaction.

1 Comments:

Blogger pampa said...

un commentaire
je suis accroc aux commentaires sur ce blog...
bonjour M. le roy
ce billet a le mérite d'être clair.
pouvons nous écrire et analyser l'histoire en même temps qu'elle se déroule ?

bonne journée

6:37 AM  

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