Friday, June 01, 2007

DU G8 au G300

A l'occasion de la tenue du G8, voici un petit récapitulatif historique qui peut aussi servir de mode d'emploi à LA DERNIERE ARME.


L'histoire commence en 1971, à Davos, avec la création d’un club de chefs d’entreprises européens qui allaient construire une nouvelle civilisation à partir du vide géopolitique laissé par 25 années de réformes sociales stériles. L’ordre du jour était de faire du business. Leur dogme reposait sur les échanges, la concurrence, les intérêts particuliers qui ne pouvaient aller que dans le sens de l’intérêt général. Dans les années qui vont suivre, vont se créer le G6 puis le G8 réunissant les dirigeants des économies nationales les plus fortes. L’objectif est d’instaurer de nouvelles règles du jeu, principalement commerciales. Une série de récessions, toujours minimisées et jamais solutionnées par les gouvernements, va peu à peu faire perdre à ces derniers leur légitimité et donc leur pouvoir. La nouvelle religion s’appellera mondialisation. Celle-ci apporterait une réponse à tous les maux. Dans un monde trop longtemps dominé par le dogme chrétien, par les utopies politiques, les totalitarismes de tous bords, la mondialisation fournirait des solutions simples et concrètes. Inéluctable, elle allait transformer les dictatures en démocraties, les pays du tiers-monde en puissances économiques, les miséreux en travailleurs. Elle allait balayer la pauvreté, pulvériser les frontières, rendre le nationalisme suicidaire, le racisme obsolète et la guerre inutile. Grâce à d’incessantes fusions, les entreprises se sont mises à grossir, les échanges ont été multipliés par vingt, le gigantisme des multinationales à l’abri de la faillite apportèrent la stabilité. Pendant trente ans, des traités commerciaux internationaux furent mis en place. Les sociétés trans-nationales cumulèrent davantage d’actifs financiers que la plupart des Etats nations. Elles dégagèrent des chiffres d’affaires supérieurs aux PNB des pays. Elles devinrent les nouvelles nations, virtuelles, affranchies des contraintes que sont la géographie, la nationalité, les élections. Les consommateurs y trouvèrent leur compte. Les dérégulations entraînèrent des prix de plus en plus bas. Tout le monde avait droit aux voyages, à une maison, une voiture, un travail, une télévision, des loisirs, un ordinateur, un mobile… En 1995, c’est l’apogée de la mondialisation avec la mutation du GATT en OMC, une entité puissante chargée d’étudier les grandes questions relatives aux échanges commerciaux. La civilisation économique avait atteint son point de non retour.
S’est ainsi opérée une modification des rapports de force entre les sphères de pouvoir. Le pouvoir économico-financier prit l’ascendant sur le pouvoir politique réduit à quelques clubs de réflexion et réseaux d’influence, sur le pouvoir répressif composé d’armées inutiles, de services secrets incompétents et de mafias intéressées, et enfin sur le pouvoir religieux qui n’a rien de concret à offrir. Ces pouvoirs, complémentaires et animés par le même désir de mainmise sur le monde, sont soudés par des individus appartenant à plusieurs sphères. Ces individus ont la caractéristique d’être peu médiatiques, peu nombreux, très riches et très puissants. On peut les appeler les maîtres du monde. Ils sont à peine quelques centaines, leur fortune équivaut au revenu de la moitié de la planète la moins riche et il suffirait de 5 % de leur richesse pour régler les problèmes de santé, d’éducation et d’alimentation de la population du globe. Le problème, c’est que cela ne fait pas partie de leurs objectifs. Grisés par l’argent et le pouvoir, les maîtres du monde préférèrent engranger des profits colossaux immédiats, à n’importe quel prix écologique, social, humain, pour accroître encore plus leur pouvoir, l’étendre à tout ce qui n’était pas encore sous leur emprise et devenir encore plus riche…

C’est là que commence LA DERNIERE ARME et la création du G300.

1 Comments:

Blogger newsengad said...

bonjour,

j'ai fini il y a quelques jours "Le dernier testament"...merci...quel dommage que vous ne participiez pas au festival du livre de Nice (j'y habite of course)...une petite conférence aurait certainement apporté une énergie positive à notre environnement quelque peu "pollué"...bien évidemment, j'acheterai votre dernier roman, même sans dédicace ;-)!

5:57 AM  

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