Wednesday, April 08, 2009

UNE EVANA



EVANA 4 est une déclaration d’amour au cinéma et aux actrices. A ces créatures qui ont nourri le dessein démiurgique du personnage de Zender Arbacan à la recherche de la femme idéale. A ces créatures qui font rêver en cinémascope, hantent nos nuits panoramiques, font battre le cœur des spectateurs nimbés de phéromones en celluloïds et silencieusement épris.
Hier soir, j’ai revu deux films avec l’une de ces créatures, moins célèbre que Nicole Kidman ou Julia Roberts et pourtant plus talentueuse : Lena Olin. Les deux films en question sont terrifiants. « AWAKE » du prometteur Joby Harold se déroule dans un hôpital au sein duquel s’ourdit un sombre complot. « DARKNESS » du génial Jaume Balaguero se passe dans une maison ayant servi à la création du mal absolu. Lena Olin y incarne dans les deux cas une mère de famille qui va devoir affronter l’enfer et l’infamie. Née à Stockholm comme Ingrid Bergman et Greta Garbo, sculptée dans le septième art à ses débuts par Ingmar Bergman, elle aurait mérité que l’on créât spécialement un Prix Nobel pour la plus explosive des actrices. Lena Olin mélange les antagonismes et bouleverse les parangons qui ont présidé à la caractérisation des héroïnes au cinéma : brune et suédoise, mère et amante, perverse et romantique, dure et sulfureuse, sexy et maternelle, femme fatale et flamme du mal, elle vous foudroie du regard pendant que sa bouche sensuelle vous dévore. Sur grand écran, ses immenses yeux noisette vous rendent aussi dingue que l’écureuil de Tex Avery.



Elle a joué pour les plus grands, de Bergman à Balaguero, en passant par Lumet, Pollack et Polanski. Et puis il y a eu le rôle inoubliable de Mona Dermakov, mafieuse déjantée qui vampe et dézingue à tout va dans ce noir bijou qu’est « ROMEO IS BLEEDING », le chef-d’œuvre de Peter Medak. Un rôle qu’aucune actrice n’aurait osé jouer aussi bien.
Lena Olin se range définitivement dans mes EVANA.

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